Ça ira [et le merle moqueur !]
ATTENTION : CET ARTICLE CONTIENT DE LA COLÈRE.
Un Sdf à Paris - Photo Paco Boublard publiée sur Paris et sa misère
[blog inactif, c'est dommage].
Mais qu'est ce que nous attendons ? Nous sommes là à subir le plus gros hold up de notre histoire et nous restons à contempler les ruines qui se forment.
Des types gagnent mille fois plus que nous et nous les laissons nous faire les poches comme s'ils les valaient bien.
Et quoi ? Nicolas Sarkozy va s'occuper de ça ? De nos petites vies de misère ? Lui qui aime les yachts en bois et les gourmettes en or ; l'apparence bourgeoise.
Main dans la main, cul et chemise, copains comme cochons.
Nous regardons passer les infos, de la fumée plein les yeux jusqu'à ne plus discerner le vrai du faux. L'action de la parole, l'acte de la promesse de l'acte.
Gouvernement de la procrastination.
Les augmentations du salaire qui ne couvrent même pas les augmentations du loyer. Du moins pour ceux qui sont encore logés.
Comme s'ils allaient rendre l'argent et redevenir généreux.
Comme s'ils allaient cesser de croître et de prospérer sur notre acharnement à nous employer à leur service.
Comme s'ils allaient décider de nous aimer un peu.
Nos grands-pères et nos aïeulx, que penseraient-ils de notre lâcheté ? De notre absence de révolte ? De notre collaboration ?
Nos pères que diraient-ils de nos silences complices ? De nos luttes entre nous pour qui aura le plus gros os à ronger. Le plus gros Revenu du Silence et de l'Acceptation ?
Nous avons oublié, chacun que nous sommes, qu'on ne nous écoute là-haut que si nous crions plus fort que Johnny Hallyday, plus longtemps que Mireille Mathieu. Il nous faudra recouvrer la mémoire, retrouver le bitume et la haine farouche d'un peuple en colère.
Cessons de croire au spectacle qu'on nous donne.
Voyons les étrangers qu'on moleste déjà. Ils travaillent dans nos usines, construisent nos appartements, bâtissent nos maisons, ils sont de notre même sueur [qu'on les régularise et qu'on les soummette aux charges sociales comme
Voyons le pognon qu'ils s'offrent en employant des plus pauvres que nous. On doit leur vendre à ceux-là aussi la réussite et la fortune. Leur faire miroiter la pécune et le pécule.
Mais cette fortune, c'est la leur. Et comment imaginons-nous qu'ils vont s'en séparer et la mieux répartir ? Qu'ils vont se mettre dans l'heure qui vient à se soucier de nous.
Treize milliards d'impôts en moins contre des suppressions d'emplois dans les services publics. Main dans la main, cul et chemise, copains comme cochons. A chaque réforme, ils s'enrichissent.
Mais c'est assez des manifestations, des défilés sur le bitume, des tous-ensemble-tous ensemble pour faire sourire les bisounours. Assez des collages d'affiches à la nuit tombante. C'est assez des réunions, des discussions sur le nom du coq ou de la poule qui régnera sur la basse-cour. C'en est assez du gnan-gnan d'un peuple déclassé par lui-même.
_Dites-moi, untermenschen, sauriez-vous me dire où j'ai rangé ma fourche ?