Le chômage [les uns contre les autres !]
Attila détruit les rats et les autres nuisibles [source].
«C'est normal que quand quelqu'un est au chômage,
la société lui tende la main, lui donne des indemnisations.
Ce n'est pas normal quand on est au chômage,
qu'on refuse un emploi qui correspond à votre qualification
parce que ce sont les autres qui paient».
Discours de Nicolas Sarkozy rapporté par LCI
Nous savons depuis les années 80 du siècle dernier que l'économie ultra-libérale se sert du chômage pour réguler le marché du travail. A peine un employé se révolte-t-il contre ses conditions d'emploi ou le sort fait à ses collègues, qu'il se retrouve convoqué par la DRH maison afin de lui remettre les idées au clair sur la situation sociale du pays.
J'ai cinquante CV sur mon bureau de gens prêts à tout pour vous remplacer explique ainsi la recru-tueuse afin d'encourager le râleur à se remettre dans les rangs.
Dans ces conditions, il me parait pour le moins mensonger que de vouloir stigmatiser les chômeurs et en tout cas, tout à fait erroné, que de présenter les choses sous l'angle choisi.
Ainsi, la société ne tend pas la main aux sans-emplois, ni ne donne d'indemnisation. Les travailleurs écartés de la fonction salariale ne sont pas les quêteurs d'une obole publique généreusement offerte sans conditions.
Les Assedics collectent une part de nos rémunérations pour nous les rendre ensuite sous forme de salaires différés. Il s'agit d'un système social pensé, organisé et décidé par la négociation entre nos différents représentants.
Les instances publiques, patronales et syndicales se sont mises autour de la table pour s'accorder sur la meilleure manière d'assurer la survie financière des personnes privées d'emploi.
Il n'y a donc pas d'un côté la bonne société miséricordieuse qui détient les clés du coffre et de l'autre, le troupeau infâme des «on» fainéants et grassement payés à ne rien foutre.
Car l'usage des pronoms que fait le Néo-Président dans sa stigmatisation est elle-même révélatrice du fond de sa pensée. Il y a bien «quelqu'un» qui se retrouve sans travail, vraisemblablement une personne.
Mais à peine l'individu est-il renvoyé à ses pénates qu'il devient une sorte d'ectoplasme dépourvu d'identité. Un «on» parmi les «on» dont on imagine aisèment le nombre et la masse menaçante sur notre bien-être de salarié.
Des hordes de «on» prêts à tout pour ne pas bosser et piquer les sous des «autres» qui paient. Un peu comme les hordes de Huns d'autrefois nous envahissaient pour égorger nos fils, nos compagnes jusque dans nos bras.
Et dont le sang impur abreuvait nos sillons…
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pour le blog Equilibre Précaire
auquel je participerais
dès son ouverture…
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