Ma rue [et leur place ?]
Dans ma rue, il y a des gens qui dorment par terre et le soir des ombres autour des poubelles.
Peut-être est-ce moi, mais ils me semblent toujours plus nombreux. Certains sont là depuis plusieurs années dont j'identifie le visage bouffi d'alcool et d'intempéries. Cette non-vie leur devient quotidienne et bientôt naturelle.
Quand je passe le matin, ils en sont au vin blanc. Le midi, ils profitent du soleil de l'hiver pour s'assoupir un peu sur la tiédeur du bitume de la place.
Le soir, ils sont gais comme des qu'un non-dit réunis dans un silence bruyant. La nuit tombe vite et le froid l'accompagne.
J'ignore tout de leur sommeil.
Le pire pour notre république, ce n'est pas notre président fantoche, c'est d'assister à la déchirure de son tissu social. Des lambeaux jusque sur nos trottoirs.
C'est pas du textile chinois, ce sont les échoués du système libéral dans lequel on te pousse jusqu'à ce que tu tombes en oubli…
Peut-être est-ce moi, mais ils me semblent toujours plus nombreux. Certains sont là depuis plusieurs années dont j'identifie le visage bouffi d'alcool et d'intempéries. Cette non-vie leur devient quotidienne et bientôt naturelle.
Quand je passe le matin, ils en sont au vin blanc. Le midi, ils profitent du soleil de l'hiver pour s'assoupir un peu sur la tiédeur du bitume de la place.
Le soir, ils sont gais comme des qu'un non-dit réunis dans un silence bruyant. La nuit tombe vite et le froid l'accompagne.
J'ignore tout de leur sommeil.
Le pire pour notre république, ce n'est pas notre président fantoche, c'est d'assister à la déchirure de son tissu social. Des lambeaux jusque sur nos trottoirs.
C'est pas du textile chinois, ce sont les échoués du système libéral dans lequel on te pousse jusqu'à ce que tu tombes en oubli…